Eau et COVID-19 : Impacts en Algérie

Le secteur de l’eau et de l’assainissement comprend l’approvisionnement en eau – le processus de prĂ©lèvement, de traitement et de distribution pour le traitement de l’eau brute et la livraison du produit (eau potable) au client, et l’assainissement – la collecte et le traitement des eaux usĂ©es afin qu’elles puissent ĂŞtre rejetĂ©s dans l’environnement en toute sĂ©curitĂ© ou rĂ©utilisĂ©s en irrigation.

Avant le COVID-19, le secteur AlgĂ©rien de l’eau Ă©tait touchĂ© par cinq grandes tendances:
(a) le rĂ©chauffement climatique, qui a conduit Ă  un manque de pluviomĂ©trie des sĂ©cheresses extrĂŞmes, mettant Ă  l’Ă©preuve la rĂ©silience des systèmes d’eau et d’assainissement,
(b) un nombre croissant de personnes vivant dans des zones confrontĂ©es Ă  un stress hydrique, ce qui augmente les vulnĂ©rabilitĂ©s de l’approvisionnement,
(c) l’urbanisation rapide, qui met Ă  rude Ă©preuve les ressources en eau et les Ă©cosystèmes existants,
(d) l’Ă©mergence de mĂ©gapoles comme les nouvelles villes de Sidi Abdellah Ă  Alger, Bouinan dans la wilaya de Blida et celle de Ali Mendji Ă  Constantine pour en citer que celles-ci, qui ajoute le dĂ©fi d’Ă©tendre les services d’eau et d’assainissement Ă  environ 1.000.000 personnes,
e) le vieillissement des infrastructures, qui a augmenté pression pour accélérer les investissements sur des marchés plus avancés.
Cet Ă©tat de fait nĂ©cessitera un investissement supplĂ©mentaire de millions de dinars, en plus des coĂ»ts de maintenance et de mise Ă  niveau des rĂ©seaux existants sur le territoire national. Concernant la tarification des eaux, elle est souvent fixĂ©e pour atteindre des objectifs sociopolitiques Ă  des niveaux insuffisants pour couvrir les coĂ»ts d’exploitation. Par consĂ©quent, les services d’eau ont besoin du soutien d’autres sources, gĂ©nĂ©ralement le budget du gouvernement.
Ă€ quelques exceptions près, l’Ă©pidĂ©mie de COVID-19 a ralenti les investissements dans le secteur de l’eau en AlgĂ©rie. Elle a Ă©galement accru l’importance de la fiabilitĂ© opĂ©rationnelle en raison du coĂ»t liĂ© Ă  la perturbation. Ces besoins opĂ©rationnels dĂ©coulent des changements dans les modèles de demande, des ruptures d’approvisionnement et des diverses mesures d’urgence utilisĂ©es par les gouvernements pour faire face Ă  la pandĂ©mie.
A titre d’exemple, De nombreux grands utilisateurs d’eau comme l’industrie agroalimentaire ont rĂ©duit leurs activitĂ©s, ce qui a entraĂ®nĂ© une baisse de la demande Induisant ainsi un manque considĂ©rable Ă  gagner des services d’eau. Des pertes de revenus plus importantes sont prĂ©vues sur l’ensemble de la chaĂ®ne d’approvisionnement en eau,
y compris les opérateurs, les entreprises technologiques, les entrepreneurs et les fournisseurs de produits chimiques.
Plusieurs pays ont annoncĂ© des mesures d’urgence pour faire face Ă  cette crise.

Ă€ l’Ă©chelle nationale, la suspension partielle de la facturation de l’eau pour les utilisateurs et les moratoires sur les coupures de l’eau justifiĂ©es aussi par un souci d’hygiène pour rĂ©duire la propagation du virus ont Ă©tĂ© les rĂ©ponses adoptĂ©es.

A la suite de ce constat, des rĂ©percussions sur les investissements dans le domaine de l’eau devront probablement diminuer sauf peut-ĂŞtre pour les projets prioritaires. Dans une Ă©tude menĂ©e par le Global Water Intelligence (GWI) les dĂ©penses en capital dans le secteur de l’eau diminueront au cours de la pĂ©riode 2020-2021 sont estimĂ©s Ă  la baisse, après quoi elles pourraient reprendre aux niveaux prĂ©vus avant la crise.
Concernant le volet exploitation, Les opĂ©rations pourraient ĂŞtre affectĂ©es par le risque accru de contagion parmi le personnel exploitant, notamment les opĂ©rations courantes et les travaux de construction. Le personnel Ĺ“uvrant dans ce secteur est considĂ©rĂ© comme Ă©tant des travailleurs essentiels, permettant aux services publics de maintenir la continuitĂ© du service. Cependant, les protocoles de distanciation sociale signifient que les services publics ne peuvent retenir que le personnel critique sur le plan opĂ©rationnel sur site. Des perturbations de la chaĂ®ne d’approvisionnement et de la logistique sont Ă©galement Ă  signaler.

À l’avenir, des leçons claires de sur la gestion de crise telle que le COVID-19 sur le secteur de l’eau et de l’assainissement doivent être tirées afin d’anticiper sur les solutions idoines à mettre en œuvre.
Cette crise a mis en Ă©vidence l’urgence d’accĂ©lĂ©rer l’attribution des projets sur quelques marchĂ©s, alors que l’importance de l’eau et de l’assainissement devient plus claire en raison de la pandĂ©mie. Les projets d’eau et d’assainissement font Ă©galement partie de la relance Ă©conomique publique annoncĂ©e par les autoritĂ©s publiques.
D’autre part, l’importance de la digitalisation pour l’exploitation et le contrôle à distance des réseaux d’alimentation en eau et les stations d’épuration se révèlent d’un grand intérêt dans de telles circonstances de crise. De même, les protocoles automatisés de surveillance des fuites dans le réseau permettront d’apporter une réponse efficace et réduiront l’intervention du personnel humain.
De plus, les solutions technologiques liĂ©es Ă  la gestion du cycle de l’eau se rĂ©vèlent comme un atout stratĂ©gique. Ils garantissent la continuitĂ© des opĂ©rations techniques, commerciales et financières des prestataires de services d’eau potable et d’assainissement, grâce Ă  un flux de donnĂ©es continu et intĂ©grĂ©.
Par consĂ©quent, la gestion de l’eau se dirige vers la spĂ©cialisation et la modernisation, comme le meilleur moyen de s’adapter Ă  un avenir de plus en plus incertain. Nous devons ĂŞtre plus prĂ©parĂ© pour faire face Ă  un nouveau paradigme, encore inconnu.

Dans ce contexte de crise sanitaire Amenhyd SPA est prĂŞte Ă  devenir un acteur clĂ© de l’adoption de la technologie au niveau national en mettant en Ĺ“uvre des solutions adĂ©quates, des systèmes innovants de traitement et des logiciels appropriĂ©s, ainsi qu’en fournissant des services de soutien et d’accompagnement. Parmi les actions les plus pertinentes que compte mettre Amenhyd en AlgĂ©rie, des traitements tertiaires membranaires pour les eaux usĂ©es permettant de retenir toute pollution bactĂ©riologique, la transformation numĂ©rique Ă  travers la digitalisation par de nouvelles solutions technologiques.