La Transition Energétique Alternative à l’adaptation au Changement Climatique
La Transition Energétique Alternative
à l’adaptation au Changement Climatique
Le changement climatique est l’un des grands défis de notre temps auquel nous devons faire face d’une manière efficace et la nécessité d’assurer l’accès à l’énergie pour la qualité de vie et le développement économique est tout aussi important voire crucial. Il y va donc de notre avenir et de notre place stratégique dans un monde sans cesse évolutif que de s’inscrire dans une démarche qui adhère au programme de développement durable. Renforcer la résilience et la capacité d’adaptation du pays, doit aller de pair avec les efforts de sensibilisation afin d’introduire des mesures fiables et pérennes dans les politiques et stratégies nationales.
Des changements climatiques importants affectent une grande partie de notre planète. L’Algérie n’est pas épargnée et la même tendance est observée : on enregistre un accroissement de la fréquence des pluies torrentielles, notamment sur les hauts plateaux, qui ont entraîné des inondations d’ampleur jamais constatée dans les annales climatologiques. D’autres phénomènes extrêmes se sont produits ces dernières années, on citera entre autre, la sécheresse, les vagues de chaleurs élevées et les tempêtes de sable. Les scientifiques ont estimé que les chutes de pluie vont diminuer d’environ 20 pour cent dans les années à venir. Les experts météorologues prévoient un raccourcissement de la saison des pluies et une hausse des températures d’environ 1° à 1,5° en 2020, ce qui aurait des conséquences fatales sur la faune et la flore ; Ils estiment également que les températures vont augmenter de 3°C supplémentaires en 2050 à cause du réchauffement mondial. Les chutes de neige ont baissé de 40 pour cent dans plusieurs régions d’Algérie en l’espace d’au moins un demi-siècle et la raréfaction des ressources en eau s’est beaucoup accure. Tous ces phénomènes conjugués entraînent la dégradation de l’environnement. D’autres répercussions sont à prévoir sur les régions côtières de l’Algérie comprenant le haut niveau de la mer et la multiplication des vagues dangereuses, provoquant ainsi l’érosion et même la disparition des plages. Ceci pourrait avoir comme conséquence, une perte de l’écotourisme et une régression de l’intérêt économique, de l’intrusion saline (salinisation des sols et de la nappe phréatique) et de l’inondation des régions côtières.

Cette opportunité ne pourra être concrétisée sans la mise en place d’une réforme coordonnée des politiques dans de nombreux secteurs.
L’Algérie dispose d’un grand potentiel pour être économiquement compétitive dans ce domaine par rapport aux autres pays de la région au vu des proximités entre les sources d’approvisionnement en énergie et les centres de demande de cette énergie. La pleine intégration des marchés énergétiques de la région dans un cadre efficace améliorerait considérablement la contribution technique, sociale, économique et environnementale que l’énergie pourrait apporter.
C’est l’opportunité à laquelle il faut s’inscrire pour accélérer le passage du modèle traditionnel de vente de produits énergétiques à un modèle de fourniture de services énergétiques basés sur l’innovation.


D’après les experts météorologues et de l’environnement en Algérie, il serait nécessaire dans l’avenir de concrétiser le développement des sources d’énergie renouvelable, du transport public optimisé et d’introduire les techniques d’isolation dans le secteur de la construction, de mettre en place des systèmes de surveillance et d’alerte pour les sécheresses et les vagues de chaleur dans les villes vulnérables ainsi que l’avènement des phénomènes extrêmes non saisonniers.
D’autre part, les objectifs du développement durable et plus précisément l’objectif 7 relatif à l’énergie propre et le 13 relatif à la lutte contre le changement climatique dans leurs cibles respectives : 7.2 D’ici à 2030, accroître nettement la part de l’énergie renouvelable dans le bouquet énergétique mondial. 7.3 D’ici à 2030, multiplier par deux le taux mondial d’amélioration de l’efficacité énergétique et 13.2 Incorporer des mesures relatives aux changements climatiques dans les politiques, les stratégies et la planification nationale nous interpellent pour agir matériellement en faveur d’une transition énergétique.
Cette ferveur est aujourd’hui plus motivée qu’avant et ce du fait des réductions spectaculaires des prix et les progrès technologiques caractérisant les énergies renouvelables. Parallèlement, ces ressources peuvent être considérées comme alternatives importantes dans les systèmes électriques mondiaux d’une part, et que d’autre part, la percée tant attendue en matière de technologie de stockage rentable modifierait considérablement les mélanges d’énergie primaire.
Par ailleurs, la technologie de captage et de stockage du carbone (CSC) et la gestion des émissions de méthane tout au long de la chaîne de valeur des énergies fossiles peuvent aider à l’émancipation des objectifs ambitieux de réduction des émissions de CO2, tout en préservant l’utilisation rationnelle des combustibles fossiles qui font toujours partie du paysage énergétique du pays. Cela permettra ainsi aux combustibles fossiles de «faire partie de la solution», plutôt que de constituer «une partie du problème». Toutes les technologies ont un rôle à jouer dans un système énergétique guidé par les besoins économiques du pays.
Si les tendances actuelles de consommation des énergies fossiles se poursuivent, en d’autres termes, si la part actuelle des combustibles fossiles est maintenue et que la demande d’énergie pratiquement double d’ici 2040, les quantités de carbone émises dépasseront largement les prévisions calculées sur la base d’une hausse moyenne annuelle de la température mondiale limitée à 2°C.
L’autre groupe de parties prenantes souvent vilipendé est le secteur privé, en particulier les industriels. En effet, le secteur privé détient l’expertise et souvent les ressources financières pour soutenir le changement nécessaire à l’économie verte inclusive tant recherché. Associer l’expertise des grands acteurs ainsi que leurs connaissances et savoir-faire peuvent faciliter et promouvoir la transition.

Il est particulièrement important de faire participer les économies émergentes et les pays en développement dans le contexte de la vingt et unième session de la Conférence des Parties (COP21) à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques. Cela pourrait changer la dynamique politique et contribuer à façonner un accord climatique fort à Glasgow où devra se dérouler la 26ème conférence annuelle de l’ONU sur le climat dont l’ambition est de favoriser une véritable mise en œuvre de l’accord de Paris en incitant les états à rehausser leurs ambitions climatiques et à prendre de nouveaux engagements. S’accorder sur l’orientation des marchés vers un système mondial de taxe sur le carbone permettra la réduction des émissions de gaz à effet de serre ; Parmi les objectifs fondamentaux on citera l’élimination progressive des combustibles fossiles. La COP 26 représente ainsi une opportunité de changement majeur en termes économiques, politiques et sociaux, afin de faire face aux défis climatiques.
Aujourd’hui, nous sommes confrontés à de multiples crises qui se chevauchent et se croisent : la pandémie de Covid-19 et les aléas climatiques. Aucune des politiques n’est nouvelle ou sans précédent, nous avons seulement besoin de les adapter à une vision stratégique à même de nous permettre l’accès à une vie meilleure pour tous grâce à un environnement plus saint. C’est le moment d’opter ensemble pour le type de transition à laquelle nous aspirons tous d’entreprendre afin de nous mener au schéma énergétique que nous voulons construire.